C’est une question que vous vous posez; une question que “vous” nous posez. Samedi dernier, lors d’une soirée privée à la cave, et alors que nous servions les deux cuvées, c’est le “zéro dosage” qui l’a emporté. C’est la vérité de cette soirée, la vérité de notre temps, mais une tendance logique, tout compte fait ! Vous vous souvenez peut-être du slogan publicitaire dans les années 80 : “Le sucre, le plus petit des grands plaisirs” ? Après qu’une ribambelle de sucres, façon domino, ait traversé tout aliment de notre quotidien et finissant dans un café. C’était avant que les régimes, les “Diet”, les “Light” convertissent nos référents sucrés. Les vins tranquilles comme les effervescents n’y échappent pas.
Pour rappel, un champagne dit Brut se voit rempli d’une liqueur comprenant entre 6 et 16 gr./litre de sucre au moment du dégorgement. Cela vient combler le manque laissé suite à l’expulsion des levures mortes. Le Brut “classique” est un champagne très abouti, équilibré et avec une belle longueur en bouche, et finalement, un côté soyeux, rond.
Mais aujourd’hui, l’exigence du public va vers une appréciation du goût sans que le sucre ne vienne perturber la palette aromatique du vin. Le vigneron, en quête d’excellence s’y retrouve puisque son travail n’est plus “perturbé” par la sucrosité. C’est d’autant plus intéressant que cette sucrosité, sa perception change au fil d’une vie.
Plus “désaltérant”, dénué de sucre, le zéro dosage se boit à l’apéro, sur des huîtres, avec 3 crevettes ou bulots qui traversent la table.
Alors si vous avez encore des doutes, et comme samedi soir nous l’avons fait, ouvrez les 2, et comparez